À Limite, nous n’aimons guère la polémique, surtout à l’heure du numérique où la réaction précède et remplace bien souvent la réflexion. Cependant, face à la récurrence d’articles à charge contre notre revue, il est temps de dissiper certaines confusions artificiellement entretenues. Comme la lecture de chaque numéro de Limite le confirme, l’écologie intégrale bien comprise n’exclut rien ni personne, elle cherche tout au contraire à réconcilier l’humanité avec elle-même et avec la biosphère.

Notre écologie et la leur

Il y a 45 ans le philosophe André Gorz publiait « Partage ou crève ! », texte fameux repris dans Écologie et politique (1975) sous le titre « Leur écologie et la nôtre ». Ce pionnier de la décroissance y distinguait l’écologie authentique, fondamentalement anti-productiviste, de sa récupération libérale sous les formes oxymoriques de la « croissance verte » et de « développement durable ».

Force est de constater que notre approche de l’écologie n’a rien à voir avec quelque nationalisme que ce soit, dans la mesure où, justement, la « maison commune » que nous entendons préserver est cette unique planète Terre, que tous les humains ont en partage…

Une tribune à retrouver en intégralité sur le site de Marianne.