Souvent réduit à une institution bourgeoise, le mariage peut être au contraire un excellent antidote au « love market ». Surtout s’il ne commence pas par une débauche de luxe, mais par une vraie fête, conviviale et écolo. Contre l’amour jetable, contre les traiteurs hors de prix, témoignage et plaidoyer pour des mariages durables!

Extrait d’un article à retrouver en intégralité dans le dernier numéro de la revue Limite.

Nous avons voulu casser dès le début l’image de la « réception » qui implique que les invités soient « reçus » selon un certain standing. Nous voulions un mariage participatif !

Tout le monde a été invité deux jours avant la cérémonie pour cuisiner, installer toilettes sèches, les banquets en bottes de pailles et les luminions. Le jour J, nos invités ont composé les menus, se sont servi les uns les autres et ont fait la vaisselle sur notre super vaisselier maison! Les gens sont prêts à s’adapter et à aider bien plus qu’on ne croit. Certes, il y a eu quelques ratés: personne n’a sorti les jus de fruits ni même les desserts ! Mieux vaut prévoir à l’avance des responsables de tâches.

Oser la récup

Nous sommes flexitariens, mais justement, les grandes occasions remettent la consommation de viande à sa juste place: occasionnelle! On a donc opté pour un méchoui, le jour du mariage religieux, les agneaux ayant été offerts par la sœur de Nico qui les avait fait naître elle-même… Par ailleurs, la récup nous a offert quantité de rillettes qui ont satisfait les envies carnassières…

La plupart des plats étaient à base de légumes: nous avions rempli pendant six mois un congélateur de 200kg de légumes invendus d’un primeur voisin et fait plein de jus avec les fruits sauvés. Nous avons aussi acheté des fruits et légumes biolocaux, du sec en vrac à la Biocoop, de la bière et du vin de producteurs locaux dans des contenants consignés! Fait-maison aussi, du sirop de sureau et de romarin, et des mignardises pour le dessert, avec les fruits rouges du jardin.

Côté pratique, nous avions prévu éco-cup, assiettes artisanales (en papier machés/ colle à la farine) et cuillère mangeable (en pâte à pain) pour le pique-nique partagé. À part les guirlandes lumineuses nous avions prévu peu de déco: la beauté naturelle du site nous suffisait! Nos alliances ont été faites par une amie à partir de nos bijoux de baptême refondus ensemble. J’ai trouvé ma robe dans une friperie et quelques jours de découpe et de couture en ont fait la robe de mes rêves!

Illustration de Camille Patureau

[…]

Cet extrait est tiré du dossier sur la nourriture du dernier numéro de la revue Limite. Vous pouvez la trouver à la commande en ligne et en librairie !

Si vous aimez Limite, abonnez-vous, il n’y a pas de meilleur moyen de nous soutenir !