En France, de nombreuses personnes n’ont pas accès aux vacances faute de moyens. Les colonies de vacances ont été créées il y a plus d’un siècle pour proposer aux plus pauvres, et notamment aux enfants, un séjour qui les sorte des souffrances de leur quotidien. ATD Quart-Monde fait partie de ces célèbres associations qui prennent le repos au sérieux.

« Les gosses de Bagnolet / Sont tous en bonne santé / Depuis qu’à la mairie / De l’ordre a été mis / Les élus ouvriers / ont bien su apprécier / c’qui manquait aux enfants /pour qu’ils soient tous contents / De l’air, de la gaîté / Tout c’qui faut à manger / Pouvoir bien s’amuser / et dans l’océan s’baigner ».

Tirées de la chanson Les Gosses de Bagnolet, écrite en 1932, ces paroles célèbrent les colonies de vacances à destination des enfants des classes populaires, organisées depuis plusieurs décennies par le Parti Communiste de Bagnolet. En effet, alors que les vacances sont reconnues comme un élément essentiel pour permettre « de garantir l’exercice effectif de la citoyenneté » (Loi contre les exclusions de 1998) ou la
« création d’une mémoire familiale heureuse » (Rapport de la CNAF de 2013), un nombre important de Français n’y ont pas accès. Ainsi, moins de 40 % des Français des classes populaires sont partis en vacances selon une enquête du CREDOC de 2010. Pour pallier cette situation, des mouvements associatifs, politiques ou chrétiens agissent depuis plus d’un siècle pour permettre aux plus démunis de découvrir la joie des vacances.

L’association ATD quart monde fait partie de ces acteurs. Créée en 1957 par le prêtre catholique Joseph Wresinski, cette association non-confessionnelle lutte contre l’extrême-pauvreté. Depuis 1978, elle accueille 4 à 5 familles dans La Maison de la Bise dans le Jura. Si le projet vise principalement des familles qui ne sont jamais parties en vacances, ATD valorise une certaine mixité sociale. Des familles en difficulté sont accueillies par des bénévoles présents à la Bise pour échanger avec elles.

Parmi les activités proposées, des ateliers thématiques (cours de cuisine, de jardinage ou de danse, ateliers créatifs, veillées musicales, etc.) ou des sorties en lien avec le territoire (ballade, goûter à la ferme, visite d’une fromagerie ou d’une entreprise artisanale, etc.).

[ Cet article est à lire en intégralité dans le 16ème numéro de Limite ]


Pour lire le dossier sur l’énergie du seizième numéro de la revue Limite, rendez-vous en ligne ou en librairie. En vous abonnant vous soutiendrez la première revue d’écologie intégrale !

Illustration de l’image mise en avant : Marie-Anne Bezon pour Limite