La Vogue des Marrons est une des plus anciennes fêtes foraines ; elle se tient depuis plus de 150 ans à la Croix Rousse à Lyon et célèbre l’arrivée des premiers marrons de l’année. La fête foraine est l’une des plus vieilles traditions populaires françaises et une des dernières qui perdure encore jusqu’à aujourd’hui. Elle est attendu chaque année partout où elle passe, surtout en province où elle rythme encore la vie des villes et des villages. Les forains, quant à eux, exercent une des dernières professions qui se transmet encore de père en fils, de génération en génération, traduisant un rapport au travail que l’on pensait révolu. Limite est allé à leur rencontre, recueillir les témoignages d’une profession en plein changement et des acteurs d’une tradition populaire en pleine évolution.

Fêtes foraines : toujours en vogue ?

Un 4 novembre pluvieux, venteux et bien frisquet. Sur les hauteurs de Lyon, adossée à la colline de La Croix Rousse, une petite centaine de manèges aux couleurs bariolées. Partant de la place du quartier, s’étirant le long d’un large boulevard, la Vogue des marrons s’offre à nous comme on croquerait sans faim, mais avec gourmandise, dans une bonne pomme d’amour. Pourtant, en ce lundi automnal, la fête n’est pas vraiment joyeuse. Malgré la proximité d’établissements scolaires, la jeunesse gone manque, sûrement refroidie par les premiers frimas. Peu de cris de jeunes filles faussement effrayées sur le dernier grand huit à la mode… Et pas beaucoup plus de coquelets prêts à en découdre sur les auto-tamponneuses. Il faut dire que les forains sont “de relâche” en ce lundi, après un week-end intense sur le plan commercial.

Certains ont même baissé pavillon. Surtout les quelques attractions à sensations, qui ont toujours le mérite de dynamiser une fête un peu trop gentillette. Mais tant pis, ou tant mieux ! Limite n’est pas venu sur place pour profiter des marrons – « les premiers de l’année », on ne cesse de me répéter sur place – mais bien pour aller à la découverte du monde forain. Raconter leurs amis, leurs amours, leurs emmerdes. Expliquer comment ils transmettent leur savoir-faire à leur descendance. Et refaire le monde, autour d’une machine à sous ou le nez devant des churros, avec ces itinérants, convaincus d’une chose, probablement comme leurs aïeuls : l’avenir sera plus compliqué pour leurs enfants…

[ Cet article est à lire en intégralité dans le 17ème numéro de Limite ]


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