Situé à Grenoble (cf. Limite 2 et 6), le groupe technocritique Pièces et Main d’Oeuvre voit d’un mauvais œil la récupération de l’écologie par les tenants du productivisme vert. Extrait de notre entretien avec ceux qui se considèrent comme les « chimpanzés du futur ».


Illustration d’Alexandre Forget.

« Après avoir méprisé et combattu les idées écologistes et anti-industrielles des décennies durant, les technologistes Verts les détournent lorsque celles-ci rencontrent une approbation dans l’opinion. C’est le cas avec la contestation des capteurs Linky et de la 5G. Éric Piolle, quand il n’œuvre pas à maintenir l’avance grenobloise dans les technologies de la smart city, détourne nos arguments contre la ville-machine pour récupérer ce refus du « tout-connecté ».

Ces brouillages politiciens tuent les idées et perdent les esprits. Les Verts s’en tiennent systématiquement à des arguments superficiels (les risques sanitaires, le coût financier) au prétexte que la population y serait plus sensible. Ils l’ont fait avec les OGM, le nucléaire et les nanotechnologies, ils continuent avec la 5G. Jamais leur critique ne va à la racine : le bouleversement de nos vies, de nos villes, de la société et du monde imposé par le techno-totalitarisme. Au contraire œuvrent-ils à son acceptabilité en réclamant un « encadrement législatif », des « normes sanitaires » ou des « conventions citoyennes ». Un empoisonnement radioactif au-dessous des seuils légaux et une population dotée de pastilles d’iode leur conviennent, de même qu’un monde-machine piloté par des algorithmes éthiques.

Quant à nous, nous ne voulons pas d’un monde-machine aux normes HQE, mais d’un monde vivant pour les êtres vivants. »

Notre entretien avec PMO est à retrouver en intégralité dans le 20ème numéro de la revue Limite. Si vous appréciez la lecture de la première revue d’écologie intégrale, abonnez-vous ! Il n’y a pas de meilleur moyen pour nous soutenir.

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