Toute la presse chrétienne, sans exception, en a causé. Le débat sur l’identité chrétienne, alimenté par les sorties simultanées de deux livres – celui du blogueur Erwan Le Morhedec et celui du journaliste Laurent Dandrieu – a même permis de secouer le cocotier médiatique au-delà de la sphère chrétienne. Et c’est tant mieux : si des voix discordantes peuvent débattre sur la scène publique d’une question qu’on repousse constamment dans la sphère privée, à la bonne heure ! A Limite, bien sûr, certains n’ont pu s’empêcher de dégainer leur avis. « Bourgeois ! s’écrie-t-on par ici! Identitaire ! vocifère-t-on par-là ». Une fois l’orage passé, on a pu se mettre au travail, et nous sommes arrivés cette conclusion : si Limite n’a pas vocation à commenter l’actualité, la revue s’engage à éclairer ses lecteurs en rappelant certaines directions et intuitions qui lui sont chères.
En l’occurrence, nous sommes allés à la cave et avons déniché deux articles dans notre numéro sur la globalisation, « Tous dans le même bateau, n°2, Janvier 2016 ». L’un fournit de puissants arguments contre l’idéologie « immigrationniste », qui voit dans chaque nouvel arrivant sur le territoire « l’audacieux symbole de la mobilité entrepreneuriale ». L’autre rappelle l’exigence Ellulienne de « penser global et d’agir local ». Soit un petit dossier inédit dans son format. Nous vous les livrons accompagné d’un commentaire du livre de Laurent Dandrieu et d’une tribune de notre amie et collaboratrice Mahaut Herrmann. Nous avons souhaité rappeler à tous ceux qui nous lisent que Limite « combat autant le cynisme des prophètes de l’open-space que les fantasmes des adorateurs du village Gaulois ». C’est y pas un programme présidentiable, ça ?
Et maintenant, bonne lecture !
Sur ce lien, consultez et téléchargez notre dossier spécial.
Et bien en ce qui me concerne, j’ai lu un livre érudit et intéressant d’histoire et de droit de Jacques de Saint-Victor : Blasphème. Brève histoire d’un « crime imaginaire » (aux éditions Gallimard, coll. Esprit de la Cité, 2016).O.M. Lecteur indépendant.
Pour ma part (mais je n’ai lu aucun des deux bouquins,), j’aurais beaucoup apprécié l’absence de Koztoujours de la revue Limite.
Lui et son livre ont été partout (et le sont encore) ; sur le sujet, on dit tout et son contraire, s’écoutant à peine …
Personnellement, trop, c’est trop. Et j’ai du mal avec les figures conventionnelles et de donneur de leçons – sans préjuger de la qualité des leçons. J’ai une nette préférence pour les figures atypiques et d’humilité – sans doute parce que ces deux caractéristiques les rendent crédibles.