Horaires de bagnards, procédures encombrantes, manque de temps et d’argent… Les avocats ont de plus en plus besoin de trouver un sens à leur boulot. Les pauvres, ceux des prisons et ceux des trottoirs, sont quant à eux toujours dans le besoin. L’association le Barreau des Rues parie sur leur rencontre. Objectif : réinscrire l’avocat dans la cité.

Au commencement, « une bière entre potes». Il est probable que peu de bières entre potes connaissent un dénouement aussi caritatif que celui-là… Un soir d’automne 2017, Anne-sophie Laguens et Henri de Beauregard convoquent quelques associés et amis avocats au Barreau de Paris. Tous font le même constat; ils regrettent qu’un terme de leur serment passe à la trappe. « Je jure comme avocat d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. » Interrogez n’importe quel quidam, il vous répondra que l’avocat lui semble pressé par d’autres intérêts que venir en aide à son prochain. Tous voudraient donc, d’une manière ou d’une autre, encourager l’avocat à honorer son serment d’humanité. Cette intuition germe dans les esprits. En novembre 2017, le Barreau des Rues est créé pour «apporter un soutien moral, matériel, financier, juridique, à des personnes en situation de précarité ; et promouvoir la solidarité au sein du barreau de Paris et plus largement au sein de la communauté juridique et judiciaire ».

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