« Bien des choses me rapprochaient des anarchistes…écrivait Jacques Ellul en 1987. Mais il y avait un obstacle insurmontable: j’étais chrétien. Cet obstacle, je l’ai rencontré toute ma vie. Par exemple, en 1964, j’avais été attiré par un mouvement très proche de l’anarchisme: les situationnistes. J’avais eu des contacts très amicaux avec Guy Debord, et un jour je lui ai nettement posé la question: « Est-ce que je pourrais adhérer à votre mouvement et travailler avec vous? » Il me répondit qu’il en parlerait à ses camarades. Et la réponse fut très franche: « Comme j’étais chrétien je ne pouvais adhérer à leur mouvement ». Et moi, je ne pouvais pas récuser ma foi, ni mon anarchisme. » Dont acte. Quarante ans plus tard, nous ne rejouerons pas avec ces dés pipés. Nous renverserons la table, nous n’irons pas mendier place de la République.
« Vous êtes sans doute antinaziste, mais au titre même où vous êtes antichrétien. Et vous êtes moins attaché à lutter contre le nazisme que vous êtes acharné à ruiner les faibles remparts qui s’opposaient encore à lui ». Cette phrase d’Antoine Saint-Exupéry à André Breton, qui jouait les antifascistes de salon à New York en dressant des listes de collabos tandis que d’autres allaient se faire trouer la peau, collerait parfaitement aux rebellôcrates qui ont attaqué violemment les Veilleurs aux abords de la place de la République mercredi soir.
Alors qu’à peine 69 jours après son début Nuit Debout commençait à faire sa propre rétrospective, se complaisant dans une auto-mythification qui n’aurait pas déplu à Guy Debord et sa Société du spectacle, cela fait trois ans que les Veilleurs, en toute discrétion, sans une quelconque consécration médiatique, se rassemblent tous les mois pour réfléchir sur des sujets divers dans différents points de la capitale.
Nuit debout relaie sans recul les revendications LGBT, sans voir qu’elles sont en ce moment adoubées, voire suscitées, par le monde qu’il vomit, des multinationales de la Silicon Valley aux bureaux de la commission européenne
Que cherchaient donc les Veilleurs? Prenant au mots les slogans qui s’égrènent depuis plusieurs semaines, ont-ils osé croire à la fameuse convergence des luttes ? Ont-ils osé avoir confiance en la parole libérée qu’on promettait à longueur d’AG ? L’objet du litige serait, paraît-il, le mariage gay. Car Nuit debout relaie sans recul les revendications LGBT, sans voir qu’elles sont en ce moment adoubées, voire suscitées, par le monde qu’il vomit, des multinationales de la Silicon Valley aux bureaux de la commission européenne. Nuit debout reproche aux Veilleurs d’entretenir une discrimination lorsqu’ ils dénoncent le relativisme qui fait le lit du libéralisme contre qui Nuit Debout ferraille. Las, tant de subtilités n’entrent pas dans des logiciels usés. « Nuit Debout est un lieu attaché aux libertés individuelles. Eux, ce sont des liberticides », résume un des participants dans l’Obs. C’est qu’à Nuit Debout en effet, l’individualisme règne en maître. La convergence des luttes illusoire se veut la focale de combats individualistes épars. C’est « moi migrant », « moi LGBT », « moi femme », « moi vegan », (on aimerait qu’il y eût aussi le « moi ouvrier », mais nous ne l’avons pas trouvé). Chacun amène sa petite lutte sans vision du monde cohérente. Nuit debout veut poser des limites au capitalisme, tout en prônant l’ouverture des frontières. Nuit Debout veut plus de démocratie, mais crache sur des jeunes qui viennent à leur rencontre pour débattre. Nuit Debout veut « faire peur » au système, mais est toléré et exalté par celui-ci depuis plus de deux mois. Jamais les Veilleurs n’ont reçu le qualificatif de « légitime » que le président de la République octroya à Nuit Debout. Sans doute étaient-ils trop dérangeants pour qu’un ministre en fonction leur donne sa bénédiction. Jamais ils n’eurent les louanges et la centralité médiatique qu’obtinrent les stands de la fête de l’Huma du 11ème arrondissement.
Mais ne vous méprenez pas. Point de jalousie chez nous, point de complainte sur le « deux poids deux mesures » des violences policières. Point de volonté de voler le quart d’heure de gloire de militants en déshérence idéologique.
Et toi, petit bourgeois, tu sers à quoi?
Si nous partageons un même dégoût pour la « loi El-Khomri et son monde », l’essoufflement de la démocratie représentative, l’économie financiarisée et les diktats de Bruxelles, nous n’avons pas les mêmes regrets et les mêmes espérances.
Nous n’avons pas attendu les antifascistes inconséquents pour savoir que la colère des imbéciles remplit le monde. Nous n’irons pas mendier place de la République l’onction bénie de la gauche libertaire. Nous n’avons pas besoin de vous pour combattre la société marchande. Nous la repoussons dans chacune de nos lignes, dans nos vies au quotidien, au prix de sacrifices que vous n’oserez jamais imaginer. Il est cependant une évidence énorme que nous devons vous dire : la société marchande, elle, a encore besoin de vous pour donner l’illusion spectaculaire du pluralisme et de la tolérance bankable.
La vérité, c’est qu’il n’y a qu’une radicalité, celle qui remonte à l’origine du paradigme libéral de l’illimitation. La vérité, c’est qu’il n’y a qu’une seule convergence des luttes, celle de l’écologie intégrale, car elle promet et promeut une remise en cause radicale de la civilisation libérale-libertaire, dans ses causes et ses conséquences, économiques, sociétales, environnementales, culturelles et morales.
Continuez à vous acharner à détruire les faibles remparts qui s’opposent encore au monde que vous prétendez abattre. Nous n’irons pas mendier votre soutien. Nous ne vous prierons plus de nous écouter, de nous entendre. Le sectarisme est la maladie de la gauche libertaire. Nous tâcherons de corriger la nôtre, ce goût du dialogue qui nous rend si naïfs. Mais pas tout à fait. Car peut-être dans 10, dans 20 ans, les gauchistes d’hier viendront bouleverser nos certitudes en s’assemblant sur les places de France. Promis, nous, nous ne les chasserons pas.
Par Paul Piccarreta, Gaultier Bès, Eugénie Bastié, Camille Dalmas, Pierre Jova, Marianne Durano.
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Bien que pas vraiment chrétien ( peut-on vraiment se définir autrement qu’un ? dans l’éternité ) , on approuve à 100 pc. Et encore, vous êtes trop gentils avec eux. Le nazisme aussi se prétendait « progressiste » !
Est-ce que vous dites ceci : on ne peut pas se définir autrement qu’un dans l’éternité.
Le salut des personnes sans dissolution parait naïf alors qu’il est difficile.
Même le bouddhisme n’est pas aussi dissolvant qu’on le croit.
Le fond du problème de civilisation est dans cette idée de grande Mère dissolvante qui est une mauvaise compréhension du christianisme et de toute autre religion authentique.
L’Un n’est pas la solution d’une multitude d’individus dont la différenciation serait anecdotique, idée qui conduit aux totalitarismes et en particulier celui où se précipite le libéralisme.
Permettez-moi, depuis mon cher Audomarois, de vous partager mon expérience de Nuitdeboutiste, bien différente de la vôtre. Tout d’abord, elle n’est pas le fruit d’une rencontre épidermique, mais d’une fréquentation assidue depuis maintenant 2 mois, tout d’abord à NuitDebout Calais, puis à NuitDebout Saint-Omer, que j’ai, oui, lancée, enthousiasmée par ce que j’avais vécu à Calais, où pourtant d’emblée je m’étais présentée comme chrétienne indignée, et même comme venant sociologiquement, familialement, de la droite conservatrice. De là des échanges profonds et riches avec des NoBorders, des communistes, des EELV, des CGTistes, des agriculteurs de la Confédération Paysanne, des féministes, des Zadistes,… que je compte aujourd’hui parmi mes amis. NuitDebout Saint-Omer a à son tour essaimé à Dunkerque, c’est vous dire si chez nous le mouvement non seulement ne s’essouffle pas, mais devient forme d’engagement concret au service du Bien Commun. Parce que oui, ce vieux mot que plus aucun de nos politiques ne prononcent depuis longtemps, lui substituant l’expression individualiste et financier d’intérêt général, c’est à Nuit Debout que je l’ai entendu de nouveau, dans le bouche d’écologistes qui, soit dit en passant, prennent plus au sérieux Laudato Si que beaucoup de nos bons paroissiens.
Un de nos engagements forts ici est notre soutien aux ouvriers des Papeteries de l’Aa, qui depuis un an se relaient jour et nuit en non-stop pour empêcher la délocalisation de leurs machines, alors qu’un repreneur attend le feu vert d’un Etat pris dans les intérêts de la holding qui veut les liquider pour ne plus faire que de la distribution, augmenter ainsi davantage encore les bénéfices pour les actionnaires. Il aura suffi d’un pique-nique sur notre Grand’Place, eux avec leur barbecue et leurs gilets de la CGT, nous avec nos salades bio et nos tapis pour les enfants, pour que le courant passe entre les profs, éducateurs, familles écolos, lycéens…de Saint-Omer et les ouvriers de WIzernes. On est devenu inséparables.
Mais à vous lire je comprends qu’un mur nous sépare de vous autres parisiens: la modestie de notre condition nous prive avec bonheur du piège de la suffisance. On fait chacun ce qu’on peut avec ce qu’on est, sans avoir les moyens de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas. Ce qui laisse toute sa place à une fraternité réelle et joyeuse! Il en découle aussi une pratique de la gratuité, vertu des gens du Nord, que vous semblez ignorer dans la capitale: on ne calcule pas ici avant de travailler ensemble, on n’a pas ce loisir, c’est le coeur qui dicte nos actes, pas une raison tacticienne qui mesure ses engagements à l’aune des avantages escomptés. On ne se positionne pas sur l’échiquier politique, où les petits n’ont jamais eu leur place, mais on serre les rangs dans l’adversité, solidaires de toutes les luttes populaires du monde que le Pape François bénit.
Point de cette jalousie enfin, sur laquelle, quoi que vous en dites, je vous invite à méditer. Je ne peux que constater, à avoir fréquenté les gens de la LMPT, encore une fois sociologiquement, familialement « miens », que beaucoup des gens de NuitDebout, qui sont dans l’opposition contestataire quand vous biberonniez encore au lait sucré de l’UMP, ont le cuir plus dur que vous, que nous, qu’ils connaissent les coups de matraque, les gaz lacrimogènes, les arrestations aléatoires, les procès et intimidations de toutes sortes depuis toujours, et que vous avez, nous avons, oui, à nous mettre à leur école, et non l’inverse. Ce n’est pas parce qu’il ne hurlent pas à la première injustice qu’ils n’en subissent pas. Bien au contraire. Beaucoup ne vous ont pas attendu non plus pour renoncer à des carrières et des situations confortable sans en faire exhibition: le pharisianisme hélas est typiquement vice chrétien.
Dans le sillage je crois de notre Pape François, je maintiens donc qu’il y a convergence des luttes entre chrétiens et non-chrétiens, mais qu’il n’y a pas place dans cette convergence pour la sensiblerie et la suffisance, ces manières de salon. Qu’il n’y a pas non plus de première place, mais que des dernières. Et cela tombe bien, ce sont celles du Christ et de ses disciples!
Merci pour ce commentaire auquel j’adhère point pour point. Qui a dit que la « convergence » serait chose facile? Il ne s’agit pas de se faire « adouber » par « une » gauche libertaire, mais de rejoindre la masse de eux qui osent encore s’indigner, sans s’y fondre, en sachant qu’on ne s’y fondra pas et c’est tant mieux. Rester dans une logique de « eux » et de nous » (donc en renvoyant les « eux » à une unité réductrice) , aller une nuit à nuit debout (et avec l’étiquette affichée de veilleurs, donc en s’affirmant comme une « force extérieure »), ce ne devait pas être suffisant. Si vous voulez que vos idées aient leur place dans la multitude d’idées de ceux qui s’indignent, il ne faut pas attendre que ces idées soient adoptées immédiatement et unanimement.
Il y a aussi des choses qui ne se jouent que sur le temps long, je le crois profondément. Non pas par des éditos et par des visites d’une nuit,, mais par la confiance, . Je fréquente depuis quelques années des milieux anarchistes en affirmant, à ceux qui me posent la question, ma foi chrétienne et ma conviction profonde qu’elle est en cohérence avec mes opinions politiques. Les lignes bougent, lentement, et je vous assure que les gens comprennent… Ils comprennent quand ils connaissent, quand ils aiment en fait (et je suis sûre que vous en faites aussi l’expérience). J’admire les gens qui osent s’engager dans la bataille des idées publiques, des articles et des interviews, voire des plateaux télé, car ils ont le courage de s’affronter à la haine qui déferle lorsque l’on est à contre-courant…. Mais je crois- et c’est pourquoi je n’ai pas fait ce choix- que le travail de fourmi, le local en fait, s’il est la seule solution au niveau économique, l’est aussi au niveau idéologique…. Si le monde bouge aussi désespérément peu, c’est en grande partie parce que les gens ne se connaissent pas, donc ne se comprennent pas, et les débats médiatiques ne sont jamais le lieu d’une vraie écoute. Donc mélangeons-nous, et osons brouiller les classes sociales et politiques. Il n’y a pas de « eux » et de « nous ».
Je précise, quand je prone les mélange des idées, que c’est autant pour faire écouter les siennes que pour se laisser déplacer par celles des autres…
moi j’ai cru à une convergence des luttes entre Nuit Debout et les Veilleurs. Pas avec LMPT, en effet ce mouvement a été dépassé par sa partie radicale mais qui était dans le cortège de mars 2012 comprendrait, comment la police a volontairement provoqué des manifestants pacifistes… Et la manif du 26 avril de la même année je crois où 270 personnes avaient été coffrées (la police ayant des objectifs de résultats fixés par le gouvernement). Je me souviens aussi de la manifestation de janvier 2012 où nous étions au moins 1000 000 et le gouvernement s’obstinait a dire que nous étions 140 000 et que c’était un échec.
La façon dont Nuit Debout a accueilli les veilleurs montre aussi qu’il ne sont pas de la même étoffe que les vôtres. Faut-il se mettre à l’école de gens qui frappent des personnes non-violentes et qui sont exaltés par la gauche au pouvoir parce qu’ils partagent en fait les mêmes idées mais ce comportent comme des anarchistes? Vous cautionnez leur violence pour ne pas paraître « suffisante », vous accusez ceux qui sont opposé à Nuit Debout à des pharisiens? Et vous, qui épousez leur cause n’êtes vous pas frappée du syndrome de stockolme?
En tant qu’islamogauchiste libertaire je suis très content de lire votre message, j’ai trouvé l’article ridiculement suffisant moi aussi. Je n’ai rien contre les chrétiens ou les athées ou les musulmans… Par contre je combat l’homophobie, le racisme et le consumérisme (entre autres). Selon moi les chrétiens devraient plus lutter contre la marchandisation du monde et moins contre les droits de femmes ou des lgbt. Il y a des convergences possibles comme l’ont montré dans le passé, les prêtres ouvriers et la théologie de la libération.
Bonjour Madame,
Je croyais qu’un pharisien, dans les évangiles, c’était quelqu’un qui faisait étalage de sa vertu, utilisait la foi pour dominer les autres, par exemple en donnant des leçons à tout va. Je me trompe ?
Il est vrai qu’on trouve des pharisiens parmi les chrétiens aujourd’hui. D’ailleurs cherchez bien autour de vous, vous en trouverez une pas loin. Mais en fait, la majeur partie des pharisiens, actuellement, ont déserté l’Eglise lors de son effondrement dans les années 70-80 (et c’est tant mieux), dans la mesure où elle ne leur procurait plus cette autorité sociale qu’ils aiment tant exercer. Vers quoi ce sont-ils tournés, dès lors ? Eh bien vers la puissance idéologique montante de l’époque, archi-dominante maintenant, à savoir la gauche libérale-libertaire. Or, c’est bien de cette tendance dominante que se réclame les fondateurs parisiens de Nuit debout. Que les Nuit Debout de province évoluent vers quelque chose de plus constructif que ce qu’on désiré les fondateurs de Paris, je m’en réjouis, vous n’êtes d’ailleurs pas la première à le dire. Mais que vous vous serviez de cela pour faire étalage de votre sentiment de supériorité à l’égard des catholiques parisiens est extrêmement mesquin, et finalement assez vain. Car on découvre en filigrane dans votre commentaire les complexes des provinciaux à l’égard de Paris.
Un catholique parisien, arrogant et méprisant, comme le sont toujours ces gens-là (n’est-ce pas ?)
Mon sépulcre est trop ostensiblement noir pour avoir les moyens de jouer à la pharisienne, ce que sans cela je serais, oui vous avez raison, certainement, ce que j’ai été sans doute dans un passé où j’étais quelqu’un de très très bien. Vous m’obligez à préciser ma pensée, je vous en remercie: ce n’est pas le catholique parisien, notion abstraite qui n’existe pas, tant il y a d’heureuse diversité à Paris, que je critique; non plus, pour les mêmes raisons, « le parisien » en tant que tel. C’est ce trop plein de richesses à tous niveaux qui nous fait oublier notre condition première d’ignorants-mendiants. Lorsque Jésus nous dit « des pauvres, vous en aurez toujours », ce n’est pas pour prendre acte d’une loi sociologique, c’est pour nous montrer par avance où le trouver, lui le Maître, quand il sera retourné vers son Père. « Les pauvres sont nos maîtres » parce qu’ils nous rappellent cette condition universelle de mendiants ignorants. Ce que je critique donc, que je n’ai que trop connu et pratiqué par le passé, c’est la suffisance de salon: prétendre changer le monder en buvant du thé, que ce soit assis dans un Voltaire ou dans un fauteuil Louis XVI, la différence n’est que de style, pas de fond, les liens de loge ou de chapelle sont mêmes pharisianismes. Pharisianisme qui n’a pas déserté l’Eglise dans les années 70-80 comme vous dites, ce que nous rappelle sans cesse le Pape François, en irritant plus d’un dans notre Eglise de France. Oui, nous aurons beau citer les plus grand saints, faire montre du plus bel esprit théologique, du goût le plus sûr en matière de liturgie, connaître tous les lieux spirituels in-con-tour-nables, nous n’aurons fait que nous éloigner de cette seule vérité d’où nous pouvons reprendre pied dans le réel où nous attend le Christ: tous mendiants ignorants. C’est ce réel que j’ai retrouvé sur les grand’ places de nos villes des Haut de France: quelques citoyens perdus dans le vent, le froid, la pluie, ne sachant pas où aller ni comment, mais ensemble, par la fraternité en acte de qui n’a pas nécessairement les mots, mais l’intelligence et le courage du coeur. Moi qui par mon passé ai la théorie et les mots, je suis la dernière d’entre eux par l’expérience et le coeur. Ne vous arrêtez donc pas à ma prose nécessairement limitée sociologiquement, cher Julien: venez et voyez par vous-même!
Vous êtes Limite gonflés.
Où se trouvait Axel Rokvam, fondateur du mouvement, il y a 10 jours, sans qu’aucun de vous (ni lui-même, à ma connaissance) ne relaie cette information et ne la commente ? Les Veilleurs pensaient-ils sérieusement qu’une convergence des luttes était possible après avoir bien gentiment « convergé » à Béziers ?
Ont-ils convergé avec le « Grand Remplacement » ? avec Charles Beigbeder et Valeurs actuelles — le libéralisme conservateur donc ? À quel moment a-t-il été question « d’écologie intégrale » aux câlinades de Béziers ? On n’en saura rien.
Alors la petite pique « Nuit Debout – Silicon Valley !!!! – sont plus libéraux que nous sans le savoir », c’est vraiment, vraiment, vraiment gonflé.
Il fallait dire ce que tout observateur extérieur à ces deux mouvements a parfaitement compris : les Veilleurs se sont rendus à Nuit Debout, en sachant très bien ce qu’ils représentent et ce qui les oppose fondamentalement. Il faut vraiment être un médiocre observateur (ce que vous appelez « naïveté ») pour ne pas avoir vu la face libérale du mouvement (ce que vous feignez de comprendre maintenant) et de celui de Ménard.
De la fausse naïveté : c’est ce qu’on appelle du cynisme.
Carrément d’accord !
Vous valez mieux que ça, les gars. Je suis sûr que vous valez mieux que ça. D’accord, vous êtes blessés que ça ne se soit pas bien passé. Chasser des gens d’un endroit public par la violence, c’est mal. Navré de ce qui vous est arrivé. Tout le monde sait qu’il y a quelques ponques pas très fins place de la République. Mais soyez un peu honnêtes : ces gens ne sont certainement pas représentatifs de l’ensemble de ce qui se passe là-bas.
Et est-ce une raison pour ressortir tout ce que vous avez de pire (les délires sur le grand complot LGBTo-capitaliste, j’en passe) ? Vous avez eu tort il y a trois-quatre ans, vous vous êtes en quelque sorte fait avoir par votre homophobie. Ça n’est pas grave, c’est arrivé à des gens très bien. Beaucoup s’en sont remis. De plus en plus d’Églises chrétiennes s’en remettent, par exemple, et ça n’est pas fini. Franchement, qui espériez-vous convaincre en reliant « société marchande » et la volonté de couples de renforcer leur union, de s’occuper dans de meilleures conditions des enfants qu’ils élèvent ensemble ? Soyez lucides, vous n’avez convaincu personne, à part ceux qui étaient déjà convaincus pour d’autres (le plus souvent très mauvaises) raisons.
Vous avez des tas de choses chouettes à apporter au monde. Faites un petit examen de conscience sur vos bêtises et repartez du bon pied. Ça va bien se passer. 99,99 % des gens n’ont aucune envie de vous taper dessus. Je peux même vous dire que pas mal de gens vous lisent avec intérêt de temps en temps, mais bâillent et ferment l’onglet quand vous causez pédés – pas parce que vous « choquez » ou êtes « à contre-courant » : parce que vous n’y comprenez rien. Peut-être devriez-vous mettre un peu plus en œuvre votre passion du dialogue sur le sujet en question… ?
Que savez-vous du dialogue entre pedes comme vous dites et cathos ?
Mon Dieu, quelles oeillères vous semblez avoir.
J’espère me tromper….
Les œillères, ça va bien, merci. En revanche, celles des rigolos qui s’écoutent parler depuis trois ans qu’ils entretiennent leur théorie du complot homosexuel libéral-libertaire, je les vois assez bien…
Cher Z, « Je vais vous dire que vous êtes cons, mais d’une façon tellement détournée que ça devrait passer. », avec un magnifique « parce que vous n’y comprenez rien ».
Pourquoi ne pas dire ce qui est si « incompréhensible » de notre part, plutôt que de la jouer « chevalier blanc »? À moins que vous ayez un point qui vous semble couler de source et qui ne doive pas être remis en question.
» Vous avez eu tort il y a trois-quatre ans, vous vous êtes en quelque sorte fait avoir par votre homophobie. Ça n’est pas grave, c’est arrivé à des gens très bien. Beaucoup s’en sont remis. De plus en plus d’Églises chrétiennes s’en remettent, par exemple, et ça n’est pas fini. » Et vous, qui espérez-vous convaincre avec des arguments aussi… aussi… en fait, à part inexistants, je ne vois pas quoi dire.
Nulle part je ne dis que les Veilleurs sont « cons ». J’en connais personnellement et je suis loin de le penser. Je pense que sur ce point en particulier (le seul d’ailleurs à les rendre détestable aux yeux de certains…), ils se laissent aveugler par leurs préjugés, ce qui arrive à beaucoup de gens et n’en fait pas pour autant des « cons ». Cette espèce de salade intellectuelle dans laquelle on dénonce un vague « libéral-libertarisme » jamais défini avec précision ne tient pas la route. Cela les décrédibilise, ce qui est plutôt regrettable parce qu’il y a chez eux un chouette enthousiasme et d’autres aspects plus intéressants.
Je n’argumente pas, ce n’est pas le lieu (si vous cherchez des arguments, vous en trouverez sans difficulté dans bien des endroits), je constate simplement que plusieurs Églises chrétiennes ont grâce à Dieu réformé leur doctrine sur l’homosexualité, que de plus en plus de laïcs (et même de prêtres) catholiques osent l’ouvrir et contester une doctrine traditionnelle qui fait beaucoup de mal aux personnes homosexuelles et à l’Église, et je m’en réjouis. Vous avez parfaitement le droit de ne pas être d’accord et cela ne fait pas de vous un « con », au cas où cela vous inquièterait.
MERCI pour cette réponse implacable.
(merci de supprimer la première version longue du commentaire, je ne souhaite pas qu’elle soit publiée)
Vous n’oublierez pas de présenter vos excuses aux victimes de violence. Le comportement violent et inacceptable des anti-fa aux alentours du pont du Canal St Martin n’exonèrent pas de leurs responsabilités les organisateurs de cette opération agit prop aussi cynique que lamentable.
Devant un tel billet, permettez-moi de faire la ola toute seule devant mon écran !
Mon propos est celui que je partage au fil de toutes les discussions est d’être attentif à ne jamais nous laisser enfermer dans la lecture des étiquettes… De type tu es catho alors tu penses comme ça, tu es veilleur alors ton mode de réflexion est celui-là, ou bien tu es Nuit Debout, tu es forcément dépossédé de toute capacité réflexive et tu es né pour l’agitation, né pour la violence … tu es évangélique, ta pensée est forcément pauvre…
Evidemment enfermer les gens dans les clichés, les préjugés empêchent toutes les ressources qui se construisent autour de la relation.
Je rappelle que je suis veilleur (atypique, car non classable, j’aime les caricatures faciles et parfois m’assimiler à un catholique tradi me réjouit quand on connait la réalité de mon parcours et mon identité de « pauvre » ), je comprends dès lors les aspirations de Axel Rokvam et Gaultier Besdeb de s’affranchir des clichés, de se détacher des lieux communs qui consisteraient à être enfermés dans les idéologies respectives de leurs discours démonstratifs et qui touchent aux lois qui renversent une certaine organisation de notre monde… Donc au-delà d’une contestation, il y avait nécessité à éviter la posture d’une idéologie contre une autre idéologie, je cite là Hadjaj que j’admire.
Tout le travail réflexif entamé (pas seulement) par les veilleurs est ainsi d’identifier entre autres, les sources de la déconstruction et de l’aliénation de l’humain dont les causes prédictives tiennent autant au désir consumériste et à la soif d’un progrès humaniste souvent illusoire.
Rappelons que l’histoire du progrès humaniste est traversée par cette tentation de confier son sort à des conceptions idéologique ou philosophiques qui prétendent à l’égalité à la fraternité et à la liberté mais qui ont engendré d’autres terrains de souffrances… Les idées ne changent pas le monde, elles peuvent être la cause de terreurs….
La société n’échappe pas à l’inhumain et la barbarie des conceptions philosophiques qui traversent l’histoire… l’homme aspirant à plus de progrès, plus de justices (plus de réparations). La possibilité de crises de la civilisation est ainsi inscrite en germe dans les processus progressistes et idéologiques de rationalisation et de technicité de l’époque moderne …. C’est pourquoi j’utilise le terme de progrès humaniste … car derrières les bonnes intentions se dessinent potentiellement les pires barbaries cachées derrière les illusions du progrès humaniste.
Alors oui échanger pour casser les préjugés et renouer l’esprit de la relation authentique peut nous conduire au moins de nous comprendre pour tisser les liens d’un monde plus juste sans se cristalliser sur les a priori navrants, réducteurs et les fautes d’orthographes des uns ou des autres…
Pour conclure mon propos je citerai Luther Martin Luther King…. « La véritable grandeur de l’homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse une période de controverses et de défis… »… Les veilleurs sont en effet exposés à un moment charnière de leur existence, ils ne refusent pas le débat sans doute pour percer dans le cœur de ceux qui leur sont hostiles afin de travailler à un chemin ou nous pouvons ensemble panser et penser l’homme blessé et de comprendre les causes qui conduisent à sa souffrance. !
voici mon humble contribution qui n’a pas pour but d’entre dans ces confrontation binaires que je vois fleurir un peu partout sur le grand café du commerce qu’est l’internet…
Les éléments sont assez facilement checkables sur internet. Les Nuits Debout ont été créées, fomentées, formalisées en…février par l’équipe de « Fakir », une officine de Mediapart. On repassera donc sur la spontanéité…
Ils ont ensuite rassemblé les soutiens (politiques, journalistes, associations du genre DAL, ATTAC…), le matériel (sonos, barnums…), défini les sujets de débat (qui correspondent globalement aux marronniers du progressisme sauce « Open Society », à savoir luttes inter-sectionnelles, droits LGBT, situation des migrants – finalement ces Nuits Debout ça ressemble beaucoup à une formation « corporate » sur les vertus de « l’inclusion », et c’est très Kapitalo-compatible, bref…). Les vrais perdants n’auront que leurs yeux pour pleurer.
Verrouillé, organisé, parfaitement maîtrisé.
La Révolution rose layette menée par… le Pouvoir.
Avec le MEDEF en embuscade qui se marre bien en voyant tous ces fils de bourgeois un peu romantiques déplacer une fois de plus sur le terrain sociétal les problèmes sociaux, et par voie de conséquence étendre encore les tentacules du marché, qui contrairement à ce que les imbéciles croient, est ravi que les frontières sautent, que chacun puisse désirer épouser son père, sa sœur, son voisin, son chien, devenir un homme, une femme, une musaraigne, puisque tout cela engendre un coût, directement ou indirectement, puisque le règne du Marché, c’est l’extension de l’économie du désir, pour ne pas dire du caprice…
Je vous laisse avec un extrait de Pier Paolo Pasolini qui à mon avis, avait une grille de lecture parfaitement applicable à notre époque :
https://www.youtube.com/watch?v=PtZCcwScGBE
« Le pouvoir veut que nous parlions d’une certaine façon et c’est justement cette façon de parler qui caractérise les ouvriers, dès qu’ils abandonnent leur monde quotidien, leur famille ou leur dialecte en extinction. Dans le monde entier, tout ce qui vient d’en haut est plus fort que ce qui est voulu d’en bas.
Il n’y a pas un mot prononcé par un ouvrier intervenant dans une assemblée qui ne soit voulu d’en haut. Ce qu’il reste d’originel chez un ouvrier c’est tout ce qui n’est pas verbal, par exemple sa physionomie, sa voix, son corps. »
Bravo pour votre caricature de Nuit Debout ! Dans le genre extrapolé limite mythomane c’est excellent ! Je ne sais pas par ou commencer tellement vos propos sont délirants… Fakir ami du medef, sujets des débats prévus à l’avance par une organisation secrète, sdf bourgeois, punks à chien membre du rotary club, libertaires militants du ps, vous ne reculez devant aucune image ridicule pour essayer d’étayer votre propos, à ce niveau c’est fort. Vous pensez vous reprendre en citant Pasolini (qui était communiste et homo, et aurait donc été plus proche de nuit debout que des veilleurs…) mais ses paroles n’excusent pas les vôtres. Votre message est un pur exemple de fausse radicalité, qui se veut cynique et profond mais qui se noie dans les égouts du mensonge et de la confusion la plus totale.
Bien sur que Nuit Debout se heurte à des difficultés et n’arrive pas à atteindre ses objectifs hauts placés mais confondre échecs et volonté de nuire c’est ne rien comprendre à la chose et poser comme un ado en cherche de radicalité « A moi on ne la fait pas »… Pathétique.
Allons mon bon, on relit correctement ce que j’ai écrit et on se calme sur les stratagèmes de dialectique éristique !
Je n’ai jamais dit que Fakir était ami du Medef voyons, j’ai dit que c’était une officine de Médiapart ! Je disais ensuite que le Medef se frotte les mains de voir tous ces fils de bourgeois déplacer les problèmes sociaux sur le terrain sociétal. Vous saisissez l’ellipse grossière que vous m’avez intenter ? Bref… passons sur votre fausse mauvaise compréhension destinée uniquement à me contredire par dialectique éristique (oui ça fait deux fois mais j’adore Arthur S) ! Donc j’en reviens à la création de ce mouvement dont je n’ai fait que reprendre ce que dit la rédactrice en chef de la revue sur laquelle nous échangeons présentement ! 😉 C’est ici que ça se passe : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/04/07/01016-20160407ARTFIG00102-nuit-debout-genese-d-un-mouvement-pas-si-spontane.php
Quand au reste de votre message (à mon tour d’utiliser un peu d’ad hominem), on sent une certaine facilité avec la grandiloquence malheureusement employée au service de l’aigreur… de quoi parlez vous quand vous citez » une organisation secrète, sdf bourgeois, punks à chien membre du rotary club, libertaires militants du ps » ???????? Tentez-vous bassement de me faire passer pour un abruti de confusionniste ????? C’était bien essayé cher sophiste, mais vous confondez ce que vous voulez me faire dire avec ce que j’ai écrit ! Enfin pour finir, je vous remercie d’étaler votre connaissance de Pasolini mais je vous conseille plutôt de lire ses écrits… c’est bien plus intéressant que ses préférences sexuelles et le parti qu’il a rejoint bien qu’il ait toujours clamé son indépendance vis à vis de la politique en général… Je vous laisse avec son avis sur le féminisme qui est, à mon sens, une parfaite illustration de ce que Pasolini pourrait globalement penser de notre époque… Pathétique. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00796201/document
Bravo Limite, très bien dit – comme ce peut se voir d’ailleurs dans les réactions suscitées. Ce sont les p(h)arisiens non pas de LMPT mais de ND à montrer leur vrai visage – libertaire antichrétien, c’est à ceux là qu’il faut s’en prendre, c’est là le vrai fossé entre la province et Paris. La gauche parisienne reste essentiellement une gauche bobo libertaire, elle le restera n’importe combien d’efforts seront faits, épidermiques ou non, ils se soucieront toujours plus des « droits » et des « libertés » que des ouvriers et des délocalisations, leur lutte pour le no-limit individualiste et pro immigration de masse fera bien d’eux des alliés de la nouvelle aristocratie, le « système » transnational, tandis que la morale, la nation, et l’ouvrier bof et franchouillard continueront d’être pour eux les vrais ennemis. C’est donc aux différents chapelles de ND de clarifier leurs priorités (pour ne pas dire philosophie politique, ce serait trop parisien). Béziers est effectivement un exemple de convergence pour revenir aux Limites, dans ce cas à l’immigration massive sans entrave, qui affecte en premier lieu les pauvres. Qu’il y ait des « riches » conservateurs ne devrait pas être un problème tant qu’ils militent pour le retour d’une société avec des valeurs et des règles, plus localisée et plus pieds-sur-terre.
« Gauchistes », « anarchistes », « civilisation libérale-libertaire »… Votre article est très confus au niveau des dénominations. Ça semble bien révéler un terrible flou (ambivalence ?) sur la volonté des Veilleurs de se rapprocher de Nuit debout. Je vous adresse ces mots, car je connais le lien entre les Veilleurs et votre revue.
Comment et pourquoi vouloir se rapprocher de gens qu’on peut qualifier de « libertaires » pour lutter contre ce que vous appelez « civilisation libérale-libertaire » ? Ça me sonne vraiment schizophrénique…
Pour être précis et ne pas dire n’importe quoi : Les « anarchistes » ne sont pas des « gauchistes », l’idéal « libertaire » est incompatible avec le « libéralisme » économique. Quant à ce que vous appelez « civilisation libérale-libertaire », c’est un concept confusionniste agité par les gens comme Zemmour et Soral, qui pensent de manière très binaire, des faussaires comme Cohn-Bendit et relayé par les médias dominants et décervelants.
J’ai beau me considérer comme anarchiste, je m’intéresse à la spiritualité et je sais qu’il y a plein de tendances dans le christianisme et dans le catholicisme. Et ce n’est pas parce que je trouve votre article plein de confusion et peut-être d’une pointe de mauvaise foi que je ferai des amalgames entre l’Inquisition, la Théologie de la Libération, la dictature franquiste et les pèlerins qui marchent jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle.
Si vous avez des points de divergence avec Nuit debout et avec une certaine gauche, c’est à mon avis à partir de la question égalitaire, une valeur fondamentale de la gauche, qui poussée plus loin que ce qui était envisageable au XIXe siècle, englobe aujourd’hui l’aspiration à l’égalité hommes-femmes et hétéros-homos. C’est un vieux clivage gauche-droite, qui se manifeste sur des thèmes plus contemporains.
Bonne journée à vous !
Chrétiens ? Vous vous payez de mots, et d’attitudes. Certains veillent debout, d’autres à genoux. Ce sont les morts que l’on veille à genoux, en priant. Mais les autres, desquels vous voulez vous différencier, finalement prient aussi, mais debout, comme au long du mur des lamentations. Étrange vétusté d’une éternelle volonté de récupération. N’oubliez jamais cette phrase de R.V « La religion est la forme la plus achevée du mépris dont les hommes s’accablent ». Mais je pourrais vous considérer quelque peu si vous aviez le courage de vous dire simplement catholiques, ce qui est tout différent que de se proclamer « chrétien ».
Bon, après avoir vu les petits extrémistes défoncés se réclamant de la Nuit Debout courser et shooter glorieusement les 50 vieux cathos pacifistes des Veilleurs mercredi dernier, j’attends avec impatience de les voir se friter avec les hordes de hooligans facistes qui vont s’installer sur la place pendant tout le mois qui vient… ha, ha, ha.
Grace à votre article j’ai découvert J. Ellul. J’investigue sa pensée en long et en large depuis vendredi. Passionnant. Quel plaisir que LIMITE existe.
« Nous n’avons pas besoin de vous pour combattre la société marchande. Nous la repoussons dans chacune de nos lignes, dans nos vies au quotidien, au prix de sacrifices que vous n’oserez jamais imaginer. »
Le lecteur curieux peut-il néanmoins être informé de la nature de ces sacrifices inimaginables ?