Comment expliquer l’écologie intégrale à vos amis? Pour ne pas ressasser des combats d’arrière-garde et éviter de transformer « l’écologie intégrale » en faux-nez d’une opération de « green washing », voici quelques grands conseils tirés de l’enseignement de l’Église catholique.

Intégrale ou intégriste, l’écologie ? La question n’est pas anodine quand on sait à quel point ce sujet, en France, est clivant. Essayez de poser la question autour de vous lors de votre prochain repas de famille, pour voir… Vous aurez sans doute, dans les échanges houleux ainsi suscités, un bel aperçu des ressentiments qui accompagnent cette « écologie » dont tout le monde sent bien l’urgence, mais tout en évitant, le plus souvent, de la prendre au sérieux. Du coup, parler « d’écologie intégrale » pourrait bien être audacieux. Audace pourtant assumée par le pape argentin actuel, puisqu’il en a fait le thème central de son encyclique Laudato si de 2015, qui restera, à coup sûr, un texte fondateur de son pontificat et un texte décisif pour beaucoup. Ainsi, pour le pape François, c’est « tout entiers » que nous sommes invités à vivre au sein de cette « maison commune » qu’est notre unique terre.

L’expression elle-même a une histoire qu’il est intéressant de retracer rapidement. Sous la plume d’un Pape, la notion « d’intégralité » apparaît d’abord chez Paul VI, avec qui François a une vraie filiation spirituelle. Ayant perçu les « signes des temps » que constituaient alors la décolonisation et les contestations de plus en plus vives contre un capitalisme prédateur, le Pape italien publie, en 1967, Populorum progressio. (…)

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